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Comment choisir sa biothérapie ?

Pour l’instant, très peu d’études ont comparé directement plusieurs biothérapies en première ou deuxième ligne. Plusieurs essais cliniques sont actuellement en cours pour permettre de définir les meilleures séquences thérapeutiques à utiliser dans les MICI : quel traitement privilégier en première ligne ? ou après échec de telle classe thérapeutique ?… Au-delà des données d’efficacité présentées dans la littérature, le choix de la biothérapie dépend des expositions antérieures du patient, des caractéristiques de sa maladie et de la tolérance de la biothérapie au vu des particularités du patient, telles que ses comorbidités, un éventuel projet de grossesse à moyen terme… Le mode d’administration (perfusions ou injections, rythme) peut conditionner l’acceptabilité du traitement par le patient.


En cas de perte de réponse secondaire (au cours de la phase d’entretien alors que le résultat après induction était satisfaisant), la mesure des taux plasmatiques et des anticorps anti-médicaments peut éclairer la cause de l’échec de l’anti-TNF et aider le gastro-entérologue à choisir la biothérapie à utiliser en deuxième ligne (Figure 2). Même si cette stratégie n’a pas démontré son efficacité dans des essais interventionnels, les résultats de plusieurs études rétrospectives concordent pour dégager trois situations schématiques basées sur les résultats de la pharmacocinétique.[4,5]


Figure 2.



En l’absence de possibilité de réaliser un dosage pharmacocinétique, il peut se discuter, dans un premier temps, une optimisation empirique précédée ou non d’une réinduction de la biothérapie en cours avant de changer d’emblée de classe thérapeutique.