En 2022, lorsqu’un gastro-entérologue débute une biothérapie chez un patient atteint d’une MICI, il peut et doit viser une rémission clinique, biochimique et endoscopique. Le patient, quant à lui, est en droit d’attendre de pouvoir vivre à nouveau sa vie comme il l’entend. Cette ambition est rendue possible par la mise à disposition récente de plusieurs classes thérapeutiques de biothérapies et de petites molécules orales.

Du côté du médecin

Le récent consensus STRIDE II récapitule les cibles thérapeutiques à se fixer pour la prise en charge d’un patient atteint d’une MICI^[6,7]. Ces objectifs ont été définis en se basant sur les données de la littérature soulignant une amélioration du pronostic à moyen et long termes des patients une fois atteints (Tableau 3). Il faut retenir que la rémission symptomatique n’est pas suffisante. La normalisation de la C-Réactive Protéine (CRP) et de la calprotectine fécale doivent également être visées à moyen terme. Enfin, la rémission endoscopique sera assortie à un moindre risque de progression vers la destruction intestinale.

Tableau 3. Cibles à atteindre à court, moyen et long termes dans la prise en charge des patients MICI en 2022.

D’après^[6]. PRO : Patient-Reported Outcome.