La maladie évolue par période de poussées et rémissions. Ces poussées induisent des lésions et un prurit très important.[10] 86% des patients vus en soins tertiaires souffrent de prurit.[11] Il est d’une intensité moyenne de 7/10, et ne répond pas aux antihistaminiques.[3] Quant aux lésions, elles sont particulièrement mal vécues lorsqu’elles sont localisées au niveau du visage, des mains, des parties génitales ou de la poitrine.[3] Les signes cliniques de la DA sont un érythème prurigineux, des suintements, des croûtes, des saignements, de la sécheresse et à force, un épaississement de la peau: la lichénification.[10,12]
Un cercle vicieux s’installe : les patients porteurs d’une DA ont une barrière cutanée défectueuse au niveau des lésions mais aussi de la peau saine, favorisant la pénétration d’allergènes et induisant ainsi une réponse immunitaire anormale et l’inflammation.[13] La pénétration d’allergènes va alors induire une réponse immunitaire anormale et une inflammation.[5] Ce phénomène est aggravé par le grattage dû au prurit et les lésions qui en résultent.[14]
Les complications de la DA peuvent être la surinfection par le staphylocoque doré, par le virus de l’herpès et par des virus de type Coxsackie (entérovirus).[5]
D’un point de vue social, la DA peut entraîner un véritable handicap, quel que soit l’âge du patient.[14] Concrètement, ces poussées d’eczéma peuvent provoquer :
Nombre de patients n’osent pas ou plus faire de sport de peur de transpirer et d’augmenter ainsi le prurit.[14] Pour limiter l’impact des lésions affichantes et éviter un retrait social, le patient peut avoir recours au maquillage thérapeutique. Si le recours aux cosmétiques peut augmenter significativement l’estime de soi, il engendre néanmoins un coût financier non négligeable.[3,16]