L’accouchement par voie basse peut être proposé à la plupart des patientes atteintes d’une MICI même en cas de maladie de Crohn. En effet, il a été montré que cela n’avait pas d’impact sur le risque de développer des lésions ano-périnéales ou de faire une poussée de la maladie en post-partum^[2,14]. Les indications de césarienne programmées afin de préserver la fonction sphinctérienne sont à discuter en réunion de concertation pluridisciplinaire et restent limitées aux cas de^[2] :

• lésions ano-périnéales actives ;

• antécédents de fistule recto-vaginale ;

• antécédents de coloproctectomie totale avec anastomose iléo-anale.

Le risque de poussée de la MICI en post-partum est élevé surtout chez les patientes ayant interrompu leur traitement ou déjà présenté une poussée pendant la grossesse^[14]. La surveillance doit donc être rapprochée et les traitements repris dès que possible s’ils avaient été arrêtés au troisième trimestre.

Allaitement et MICI

Il peut être envisagé comme dans la population générale. Certains antibiotiques et immunosuppresseurs conventionnels utilisés dans les MICI sont contre indiqués pendant l’allaitement (se référer au résumé des caractéristiques du produit du traitement en cours et au site du CRAT https://www.lecrat.fr/). Le passage des biothérapies dans le lait maternel est généralement inférieur à 5 % de la concentration dans le sérum maternel. L’administration de vaccins vivants à un nourrisson allaité lorsque la mère est traitée par certaines biothérapies n’est pas recommandée^[11]. Se référer au résumé des caractéristiques du traitement envisagé.