Les patientes atteintes d’une MICI donnent naissance à moins d’enfants que les femmes en bonne santé. Une partie de cette différence est liée à un non-désir d’enfant volontaire qui est plus élevé chez les patients MICI que dans la population générale[1]. Il a été montré qu’un tiers des patientes atteintes d’une MICI considéraient que tous les traitements étaient néfastes pour le fœtus et devaient être stoppés avant la grossesse et que le risque de transmettre leur pathologie était très élevé.
Ces facteurs pourraient expliquer en partie ce non-désir d’enfant[1]. Ainsi, il est recommandé d’informer sur ces sujets les patients en âge de procréer dès le diagnostic car l’amélioration de leurs connaissances peut leur permettre de faire un choix éclairé[1,2] (Figure 1).
Par exemple, il est possible d’expliquer au patient que le risque de MICI chez les enfants de parents atteints est augmenté de façon marginale par rapport à la population générale passant de 4 à 6-9 pour 1000 lorsqu’un seul parent est atteint[3]. Le risque semble en revanche beaucoup plus important lorsque les deux parents ont une MICI, pouvant atteindre 30 %[4].
D’après la réf [2]. Informer et accompagner les patients atteints de MICI dès le diagnostic de la maladie et jusqu’à la conception.
La fertilité des patientes atteintes d’une MICI est diminuée en cas de maladie active mais pas en période de rémission[5]. Il est difficile de savoir s’il s’agit d’une restriction volontaire de la part des patientes ou d’un effet propre de l’inflammation digestive. Les études historiques montraient une diminution de la fertilité chez les femmes opérées d’une coloproctetomie avecanastomose iléo-anale. Néanmoins, lesdonnées récentes suggèrent que lorsque la chirurgie est réalisée par cœlioscopie, les taux d’infertilité chez les patientes sont comparables à ce qui est observé après appendicectomie par cœlioscopie chez des femmes en bonne santé[6]. Peu de données existent sur l’impact des autres types d’intervention chirurgicale sur la fertilité mais l’effet semble négligeable.[2]
En France, deux études ont montré que[7,8] :