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Traiter une poussée de MICI chez la femme enceinte

La grossesse pourrait augmenter le risque de poussée dans la RCH et le risque de complications dans la maladie de Crohn, surtout si la maladie est active à la conception[2,10]. À partir de la conception et pendant la grossesse, il est donc très important de surveiller l’absence d’activité inflammatoire. Le suivi doit être rapproché, au moins trimestriel, clinique et biologique, en utilisant si possible la calprotectine fécale et l’échographie abdominale. Les examens contre-indiqués pendant la grossesse sont la vidéocapsule endoscopique du grêle, le scanner abdominal, et l’IRM en cas d’injection de produit de contraste. L’IRM sans injection de produit de contraste peut être réalisée. Les explorations endoscopiques peuvent être réalisées s’il existe une indication formelle[2].


En cas de poussée pendant la grossesse, la prise en charge doit être multidisciplinaire, en concertation avec l’équipe d’obstétrique. Si la poussée survient au-delà de 37 semaines d’aménorrhée, il peut notamment se discuter d’anticiper l’accouchement avant de mettre en place un traitement. Actuellement, l’immunosuppresseur conventionnel et les antibiotiques de type fluoroquinolones sont contre-indiqués au premier trimestre, voire pendant toute la grossesse, selon les recommandations[2]. Il convient d’être prudent quant à l’utilisation prolongée des corticoïdes pendant la grossesse car des données récentes suggèrent qu’ils augmenteraient le risque de complications obstétricales[13]. Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit du traitement en cours.Du fait du lent délai d’action et du risque de réaction immuno-allergique, il n’est pas recommandé de débuter un traitement par thiopurines pendant la grossesse.[2] Se référer au résumé des caractéristiques du produit du traitement en cours et au site du CRAT : https://www.lecrat.fr/.


Enfin, les indications chirurgicales pendant la grossesse restent les mêmes qu’en dehors de la grossesse. Il est estimé que le risque pour le fœtus lié à une poussée sévère est plus important que celui de la chirurgie[2].


Ces décisions, qui restent exceptionnelles, doivent être discutées en réunion de concertation pluridisciplinaire en centre expert MICI et avec l’équipe d’obstétrique suivant la patiente.

Auteur : Maria Nachury (Lille). Rédaction : Pauline Rivière (Bordeaux). Liens d’intérêts : Abbvie, Adacyte, Amgen, Arena, Biogen, CTMA, Celltrion, Ferring, Fresenius-Kabi, Janssen, Mayoli-Spindler, MSD, Pfizer, Takeda. Directrice de Clientèle : Noëlle Croisat, Éditions John Libbey Eurotext, 07 63 59 03 68, noelle. croisat@jle.com. Cheffe de projet : Valérie Toulgoat, valerie.toulgoat@jle.com. Conception graphique : Stéphane Bouchard. Crédits photo : ©AdobeStock. com. Document réservé à l’usage exclusif du corps médical. Dépôt légal : © John Libbey 2022. La publication de ce contenu est réalisée à l’initiative des laboratoires Janssen par les éditions John Libbey Eurotext. Ce document est diffusé en tant que service d’information aux professionnels de santé par les laboratoires Janssen.

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