Les patients dont le diagnostic de MICI se fait au troisième âge ont un cours évolutif différent de ceux dont le diagnostic est établi plus précocement.
En cas de MC, la localisation colique pure est plus fréquente, le phénotype fistulisant plus rare [4, 6]. De manière globale, < 10 % des patients atteints d’une MC avec un phénotype inflammatoire au diagnostic après 60 ans développent une complication [4]. Les lésions anopérinéales sont moins fréquentes [7].
En cas de rectocolite hémorragique (RCH), la localisation colique gauche est prédominante, avec moins de pancolite [4, 6]. Le développement d’une colite aiguë grave est également moins fréquent, de même que les manifestations extra-intestinales, à l’exception des événements thrombo-emboliques veineux qui sont 5 fois plus fréquents [6].
À durée d’évolution égale, le risque de cancer colorectal n’est pas accru par rapport aux MICI dont le diagnostic se fait à l’âge adulte [8]. En revanche, les taux d’hospitalisation [5, 6], d’infections [6] et de mortalité (notamment par cancer non lié à la MICI) [9] sont plus élevés en cas de MICI à début tardif, reflétant la fragilité de cette population.