Comparativement aux patients plus jeunes, certaines spécificités sont à prendre en considération lorsque l’on prend en charge une personne âgée atteinte d’une MICI (figure 1). Quel que soit le type de MICI, les comorbidités et la polymédication sont plus fréquentes après 60 ans [10]. Plus spécifiquement, la prescription d’antidépresseurs, d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), de médicaments cardiovasculaires et d’antalgiques non opioïdes et opioïdes, est plus fréquente en cas de diagnostic de MICI après 60 ans [11]. Enfin, lors de l’admission à l’hôpital d’une personne âgée atteinte de MICI, les cliniciens doivent également tenir compte de son degré de fragilité [12]. En effet, une personne dite « fragile » peut subir une détérioration importante de son niveau de fonctionnement basal même en cas de facteurs de stress mineurs. Le développement d’un syndrome confusionnel est alors facilité, concernant, dans une large étude nord-américaine, 0,7 % des patients MICI ≥ 65 ans hospitalisés, et conduisant à un sur-risque élevé de mortalité intra-hospitalière (x 4,8) [13].