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Suivre un patient après l'introduction d'une biothérapie ?

Quelle que soit la biothérapie choisie et le nombre de lignes thérapeutiques antérieures, l’essentiel est d’évaluer précocement et régulièrement l’efficacité du traitement ainsi que sa tolérance[3,9].


Évaluation de l’efficacité

L’objectif du traitement est d’obtenir la résolution de l’activité inflammatoire de la maladie.

• Chez un patient traité pour une RCH, la rémission clinique sera définie comme une normalisation de la fréquence des selles et l’absence de rectorragies. En cas de rémission clinique, il faut vérifier la rémission endoscopique trois à six mois après l’initiation du traitement[9,10]. Une rectosigmoïdoscopie suffit le plus souvent. La calprotectine fécale est une alternative intéressante car moins invasive mais l’absence de remboursement limite pour l’instant son utilisation à large échelle en France. Elle peut être utile pour la surveillance une fois la rémission endoscopique obtenue : un dosage régulier permet de dépister une rechute en moyenne trois mois avant que n’apparaissent les symptômes[9,10].

• Chez un patient traité pour une MC, la rémission clinique est définie par un nombre de selles maximal de trois par jour et maximum un jour avec douleur abdominale au cours de la dernière semaine[7]. La CRP est plus informative que dans la RCH et l’endoscopie doit être adaptée à l’atteinte initiale présentée par le patient[9,10] :



Une fois la rémission endoscopique obtenue, la calprotectine fécale peut être utilisée pour dépister précocement des rechutes. Les dosages plasmatiques systématiques des taux de biothérapie chez les patients présentant une réponse satisfaisante au traitement n’ont pas prouvé leur intérêt. Il est recommandé de ne les utiliser que de façon réactive en cas de perte de réponse secondaire à une biothérapie[4].


Évaluation de la tolérance

Une première consultation au cours de la phase d’induction (environ quatre à six semaines après l’introduction du traitement) permet de vérifier l’absence d’effets secondaires invalidants pouvant diminuer l’observance thérapeutique, notamment des difficultés liées à l’auto-injection du produit. Au cours de cet entretien, le patient peut également faire part de nouvelles questions ou inquiétudes liées au traitement, non soulevées au cours de laconsultation de première prescription qui est souvent très dense en information.

À moyen terme, et tout au long du traitement, les effets secondaires infectieux et oncologiques doivent être surveillés et prévenus[3,9] :

Par la vaccination (Tableau 2)

Par la surveillance :

– gynécologique: frottis cervical utérin annuel

– dermatologique: consultation dermatologique régulière (annuelle ou intervalle à discuter avec le dermatologue)


Auteur : Guillaume Bouguen (Rennes). Rédaction : Pauline Rivière (Bordeaux). Liens d’intérêts : Abbvie, Biogen, Celltrion, Ferring, Galapagos, Fresenius-Kabi, Janssen, MSD, Pfizer, Takeda, Tillots, Viatris, Sandoz. Directrice de Clientèle : Noëlle Croisat, Éditions John Libbey Eurotext, 07 63 59 03 68, noelle.croisat@jle.com. Chef de projet : Valérie Toulgoat, valerie.toulgoat@jle.com. Conception graphique : Stéphane Bouchard. Crédits photo : ©AdobeStock.com. Document réservé à l’usage exclusif du corps médical. Dépôt légal : © John Libbey 2022. La publication de ce contenu est effectuée sous la seule responsabilité de l’éditeur et de l’auteur. Ce document est diffusé en tant que service d’information aux professionnels de santé par le Laboratoire Janssen.

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