L’essor de la biologie moléculaire a permis de mieux caractériser l’entité hétérogène des cancers des voies biliaires, identifiant notamment des anomalies génétiques spécifiques aux cholangiocarcinomes intra-hépatiques. De nouveaux biomarqueurs théranostiques ont ainsi été découverts, permettant enfin de proposer un ciblage thérapeutique pour cette entité de mauvais pronostic.
La possibilité de ciblage thérapeutique des fusions du gène FGFR2 ou de la mutation du gène IDH1, et l’ouverture d’essais thérapeutiques donnant l’accès à d’autres ciblages spécifiques, justifient un effort de chaque centre pour parvenir à déterminer le statut moléculaire au plus tôt dans la prise en charge du patient, et avec les méthodes appropriées. Ainsi la collaboration
interdisciplinaire, déjà de mise pour la prise en charge des tumeurs localisées, est aujourd’hui tout autant indispensable pour les maladies avancées et devra souvent s’associer à un travail en réseau, afin de permettre un parcours optimal pour chaque patient.
Marine JARY | Clermont-Ferrand, Jean-Louis MERLIN | Nancy