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Stratégie de suivi

Stratégie de suivi


Réexaminer, évaluer, ajuster


Selon les recommandations en vigueur sur la prise en charge de la BPCO, chaque visite doit intégrer un bilan global destiné à évaluer la nécessité d’adapter ou non le traitement en cours en prenant en compte les facteurs impactant son efficacité.[1,6] En cas d’amélioration jugée bonne et maintenue, pourra se poser la question d’un ajustement thérapeutique si le patient est sous corticoïde inhalé en prenant en compte le rapport bénéfice/risque, particulièrement important chez le sujet âgé. Dans le cas où la réduction des symptômes n’est pas à la hauteur des bénéfices attendus, et avant toute escalade thérapeutique, doit alors se poser la question des causes possibles d’une efficacité suboptimale. Outre le problème d’observance ou de non-application des mesures générales, qui relève d’un renforcement au plan éducationnel, les deux paramètres majeurs à évaluer sont la présence de comorbidités et/ou l’inadéquation du système d’inhalation, les deux pouvant être liés. L’ajustement thérapeutique intégrera alors la prise en charge de la comorbidité et, le cas échéant, le changement d’inhalateur pour un système en adéquation avec l’évolution des capacités du patient.


Rôle des aidants


L’éducation thérapeutique du patient est une pierre angulaire de la prise en charge de la BPCO et il est important que cette éducation se fasse dans les meilleures conditions. À cet égard, la place des aidants doit être soulignée, particulièrement chez les plus âgés. À la condition d’avoir été correctement éduqués et informés sur le bon usage des traitements inhalés, les professionnels du secteur paramédical, et également les proches, vont pouvoir favoriser l’observance du traitement et le bon usage du système d’inhalation. Concernant spécifiquement ce point, il est important de noter que certaines contraintes liées à une perte des capacités fonctionnelles (mauvaise coordination ou débit inspiratoire insuffisant) limitent considérablement le possible recours à certains inhalateurs, tandis que d’autres, comme la dextérité, peuvent être surmontées à l’aide d’une tierce personne (entourage, pharmacien, infirmière).

Ce soutien éducationnel, matériel et fonctionnel trouve toute sa place au sein des programmes de réhabilitation dont l’objectif est avant tout l’entretien des capacités respiratoires et de la fonction musculaire.[1]


[1] GOLD. Global strategy for the diagnosis, management, and prevention of chronic obstructive pulmonary disease. Rapport 2020. https://goldcopd.org/gold-reports/. Accès le 30 mars 2020.

[6] Zysman M et al. Optimisation du traitement médicamenteux des patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive en état stable. Propositions de la Société de pneumologie de langue française. Rev Mal Respir. 2016; 33: 911-36.

Rédaction : Hervé Bismut (Geminicis). Directrice de Clientèle : Noëlle Croisat, Éditions John Libbey Eurotext, 07 63 59 03 68, noelle.croisat@jle.com. Chef de projet : Valérie Toulgoat, valerie.toulgoat@jle.com. Conception graphique : Stéphane Bouchard. Crédits photo : ©AdobeStock.com. Document réservé à l’usage exclusif du corps médical. Dépôt légal : © John Libbey 2020. La publication de ce contenu est effectuée sous la seule responsabilité de l’éditeur et de l’auteur. Ce document est diffusé en tant que service d’information aux professionnels de santé par le Laboratoire Boehringer Ingelheim. 20-0324 – 09/2020 – Boehringer Ingelheim France SAS

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