Portail Grand Angle
Acteurs clés du parcours patients

Rôle du médecin généraliste : dépistage et adressage au spécialiste


  1. Le médecin généraliste est l’acteur essentiel du dépistage précoce de chronicité ou d’aggravation d’une maladie du foie. Le CHC survient avec une incidence élevée dans une population ciblée: celle des malades atteints de cirrhose[7]. Cependant, en dépit des recommandations, seuls 20 % des patients atteints de cirrhose ont fait l’objet d’un dépistage de leur CHC par échographie périodique. 75 % des patients sont ainsi diagnostiqués à un stade très évolué de leur tumeur et restent donc sans accès à un traitement curatif[8]. Une étude réalisée en 2020 montre que les médecins généralistes ont une connaissance limitée des maladies chroniques du foie, et que les tests de marqueurs de sévérité hépatique sont prescrits par moins de 50 % d’entre eux[9].
  2. Un second aspect du rôle du médecin généraliste est l’adressage des patients vers une consultation spécialisée en cas d’aggravation de la maladie du foie.



Rôle de l’hépato-gastro-entérologue (HGE) : dépistage, suivi, mise en place de la relation ville-hôpital


Le rôle de l’HGE, spécialiste du foie, dans le parcours patient est double :

  1. Il est responsable du dépistage de la fibrose chez les patients à risque avec la mise en place d’un suivi régulier de ces patients(évaluation de la fibrose, échographie semestrielle). Il est à noter que le dépistage de la fibrose par les HGE reste toujours à améliorer. Pour exemple, il n’est pas réalisé pour 25 % des patients atteints de stéatopathie métabolique selon une étude récente[10].
  2. Il revient aussi à l’HGE de mettre en place rapidement une RCP pour l’évaluation initiale des patients dépistés ou qui lui sont adressés dans des délais les plus courts possibles.



Équipe pluridisciplinaire hospitalière : évaluation des patients, instauration du traitement, suivi


1. L’équipe médicale hospitalière

Elle n’intervient qu’à partir de la RCP de traitement au cours de laquelle une décision thérapeutique est débattue et arrêtée. La prescription d’un traitement adapté est une étape clé dont dépend directement le pronostic. Les paramètres qui rentrent en jeu dans la qualité d’une décision sont multiples: mode de suivi avant le diagnostic, structure de 1ère prise en charge, type de RCP au cours de laquelle est décidé le traitement[6].


2. Infirmières de coordination (IDEC)

Si c’est à l’hôpital que le traitement est instauré, le suivi des patients est assuré en coordination avec le spécialiste de ville. Au cœur de ce lien ville-hôpital, les IDEC ont un rôle pivot. Les études internationales démontrent que la coordination des parcours de soins par un infirmier permet de réduire le recours aux urgences, les réhospitalisations et d’améliorer la satisfaction des patients[12]. En France, les IDEC sont présentes essentiellement dans les unités d’hépatologie des CHU et leurs pratiques ne sont pas encore standardisées d’un centre à l’autre[13].

Auteur : Pr. Jean Frédéric Blanc (Bordeaux). Rédaction : Élodie Dupotet. Lien d’intérêt : Amgen, AstraZeneca, Bayer, Incyte, Ipsen, MSD, Roche, Servier. Directrice de Clientèle : Noëlle Croisat, Éditions John Libbey Eurotext, 07 63 59 03 68, noelle.croisat@jle.com. Chef de projet : Valérie Toulgoat, valerie.toulgoat@jle.com. Conception graphique : Stéphane Bouchard. Crédits photo : ©AdobeStock.com. Document réservé à l’usage exclusif du corps médical. Dépôt légal : © John Libbey 2020. La publication de ce contenu est effectuée sous la seule responsabilité de l’éditeur et de l’auteur. Ce document est diffusé en tant que service d’information aux professionnels de santé par les Laboratoires ROCHE.

En collaboration avec