Le statut nutritionnel des patients atteints d’un cancer du pancréas est un des facteurs pronostics modifiable et malheureusement souvent négligé. En fait, au moment du diagnostic 80 % des patients signalent une perte de poids et plus d’un tiers ont une perte > 10 % de leur poids corporelinitial[62]. C’est pourquoi l’évaluation nutritionnelle doit faire partie intégrante de la prise en charge. Chez les patients atteints d’un AP, l’insuffisance pancréatique exocrine (IPE) est un des facteurs qui contribuent à la dénutrition[10]. La perte de poids et la dénutrition peuvent s’expliquer par différents mécanismes (modifications du métabolisme cellulaire, perte d’appétit et facteurs dérivés de la tumeur)[10].
Chez l’adulte jeune, comme chez les personnes âgées de 70 ans et plus, le diagnostic de dénutrition repose sur l’association d’un critère phénotypique et d’un critère étiologique. Lorsque le diagnostic de dénutrition est établi et seulement lorsqu’il est établi, il est recommandé de déterminer son degré de sévérité : dénutrition modérée ou dénutrition sévère[63].
Figure 6. Critères diagnostics de la dénutrition chez l’adulte (chez la personne âgée (≥ 70 ans)) selon l’HAS.[63]