L’échographie est un examen de surveillance facile et rapide à effectuer, dont le coût est faible, et que le gastroentérologue peut réaliser lui-même en consultation pour adapter sa stratégie thérapeutique (« point-of-care »). L’échographie permet une évaluation transmurale de la paroi intestinale et des structures extra-digestives, et ce en temps réel, permettant l’évaluation du péristaltisme intestinal en cas de sténose. Aucune préparation n’est requise de la part du patient, d’où sa très bonne acceptabilité^[2] (figure 1). L’échographie présente un intérêt pédagogique pour le patient qui peut visualiser lui-même l’inflammation de son tube digestif, participant au processus d’« empowerment ». Il s’agit d’un examen répétable à l’infini, sans risque. Il n’existe aucune contre-indication à la réalisation d’une échographie chez les patients atteints de MICI. En cas de grossesse, la visualisation du colon est possible en général jusqu’en début de 3^e trimestre, et l’iléon terminal jusqu’à la 20^e semaine de grossesse. Les limites de l’échographie sont les lésions non accessibles, habituellement les lésions du grêle proximalet pelviennes profondes (pour lesquelles l’IRM est plus performante) et le rectum (pour lesquelles l’endoscopie est plus performante, sauf si l’échographie est réalisée par voie trans-anale).