La prise en charge du CHC est complexe et dépend du stade de la maladie oncologique mais aussi du degré d’insuffisance hépatique. Les recommandations suggèrent d’utiliser le système BCLC (Barcelona-Clinic Liver Cancer) qui combine le stade oncologique et de la cirrhose sous-jacente pour classifier les patients en plusieurs stades.[4,15] Il ne faut néanmoins pas oublier que chaque malade reste un cas particulier, le patient pouvant passer d’un stade à un autre au cours de la maladie. La décision thérapeutique doit donc être impérativement
portée par une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).[1]
Dans une étude réalisée à Taiwan, les patients ayant subi un retard de traitement de plus de 2 mois après le diagnostic étaient plus susceptibles d’avoir une progression tumorale comparativement à des patients sans délai de traitement (p = 0,013). Une autre étude réalisée aux USA aboutit aux mêmes conclusions avec un délai de traitement supérieur à 3 mois après le diagnostic.
Ce lien optimisé ville-hôpital permettrait une consultation rapide en milieu spécialisé dès suspicion de CHC en médecine libérale (le rapport Dhumeaux préconise un délai de moins de 15 jours).[5]
La mise en place de visioconférences peut être un des axes d’amélioration.
[1] Blanc JF. Traitement du carcinome hépatocellulaire avancé. Cancérologie Post’U 2019:245-252.
[4] Goossens N et al. Carcinome hépatocellulaire : nouvelles recommandations de prise en charge. Rev Med Suisse 2018;14:1508-1511.
[5] Costentin C et al. Parcours de soins du patient atteint de carcinome hépatocellulaire en France : état des lieux en 2017. Bull Cancer 2017;104:752-761.
[15] EASL. EASL clinical practice guidelines : management of hepatocellular carcicoma. J Hepatol 2018;69:182-236.