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Pronostic

Pronostic


Un pronostic défavorable en France


D’après une étude observationnelle réalisée en France auprès de 30 000 patients avec CHC issus du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) diagnostiqués entre 2009 et 2012 et suivis jusqu’en 2013, la médiane de survie globale est de 9,4 mois en France (à noter que seuls 22,8 % des patients étaient éligibles à un traitement à visée curative).[12] Ce chiffre contraste fortement avec la médiane de survie de 52 mois rapportée dans une cohorte japonaise de plus de 1 000 CHC.[13]


Une des causes majeures de nombreux points de rupture dans le parcours de soins en France[5]


> Un défaut de dépistage et d’application des recommandations entraînant un retard au diagnostic.

Alors que les facteurs de risque de CHC sont bien connus et faciles à identifier (intoxication alcoolique chronique, diabète, surcharge pondérale, naissance dans un pays d’endémie pour le virus de l’hépatite B ou C), la découverte du CHC s’établit souvent de manière fortuite. Or, les CHC découverts de cette manière ont un moins bon pronostic que les CHC découverts dans le cadre d’un programme de dépistage car ils sont souvent diagnostiqués à un stade plus tardif.[5] En effet, les patients sont asymptomatiques pendant longtemps, passant sous silence la maladie et ses effets.[3] Et au stade tardif, les patients sont souvent non éligibles à un traitement à visée curative.[5]

En outre, malgré l’existence de recommandations simples pour un dépistage échographique semestriel par échographie abdominale,[14,15] moins de 30 % des CHC sur cirrhose sont diagnostiqués au stade curable dans le cadre d’un programme de dépistage, souvent au-delà des 6 mois recommandés.[5]


> Un retard à la mise en route du traitement et un défaut d’accès aux traitements.

Selon Costentin et al, il existe un délai dans la prise en charge mais également un défaut d’accès aux traitements curatifs et palliatifs.[5] Dans la cohorte française CHANGH et le travail issu du PMSI, moins de 30 % des patients recevaient un traitement curatif.[5]


[3] Cadier B et al. Early detection and curative treatment of hepatocellular carcinoma: A cost- effectiveness analysis in France and in the United States. Hepatol 2017;65(4):1237-1248.

[4] Goossens N et al. Carcinome hépatocellulaire : nouvelles recommandations de prise en charge. Rev Med Suisse 2018;14:1508-1511.

[5] Costentin C et al. Parcours de soins du patient atteint de carcinome hépatocellulaire en France : état des lieux en 2017. Bull Cancer 2017;104:752-761.

[12] Goutté N et al. Geographical Variations in Incidence, Management and Survival of Hepatocellular Carcinoma in a Western Country. J HEpatol 2017 ; 66(3):537-544.

[13] Johnson P et al. Impact of disease s tage and aetiology on survival in hepatocellular carcinoma : implications for surveillance. BJC 2017 ;116: 441-447.

[14] Thésaurus national de cancérologie digestive. Chapitre 7. Carcinome hépatocellulaire. 19/03/2019.

[15] EASL. EASL clinical practice guidelines : management of hepatocellular carcicoma. J Hepatol 2018;69:182-236.

Rédaction : Agnès BARRET. Liens d’intérêts : Aucun. Directrice de Clientèle : Noëlle Croisat, Éditions John Libbey Eurotext, 07 63 59 03 68, noelle.croisat@jle.com. Chef de projet : Valérie Toulgoat, valerie.toulgoat@jle.com. Conception graphique : Stéphane Bouchard. Crédits photo : ©AdobeStock.com. Document réservé à l’usage exclusif du corps médical. Dépôt légal : © John Libbey 2020. La publication de ce contenu est effectuée sous la seule responsabilité de l’éditeur et de l’auteur. Ce document est diffusé en tant que service d’information aux professionnels de santé par le Laboratoire ROCHE.

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