Les néoplasies colorectales superficielles sont prises en charge de manière globale par les endoscopistes depuis leur dépistage jusqu’à leur résection. Cette globalité est originale dans l’oncologie moderne basée sur la radiologie. En premier lieu, le dépistage consiste à amener, un patient asymptomatique, avec l’aide du médecin t raitant, à faire un examen de prévention visant surtout à éliminer des lésions avant qu’elles ne dégénèrent. Ensuite, après une préparation optimale, la coloscopie est un geste complexe et l’intubation cæcale sans boucle n’est pas si simple à obtenir. Si les plus jeunes considèrent comme graal d’atteindre le cæcum, il ne s’agit en réalité que du départ de notre triathlon. L’attention devient maximale,
nos sens sont en alerte pour traquer la moindre anomalie et mener à bien notre plus noble mission : la détection ! En effet, une fois détectée, la lésion sera réséquée d’une façon ou d’une autre et le patient et sa famille seront surveillés. Vient ensuite la caractérisation endoscopique de la lésion, à partir d’images de haute qualité produite par l’endoscopiste, pour prédire l’histologie lésionnelle et proposer la thérapeutique optimale. L’endoscopiste décidera s’il peut réaliser la résection par lui-même, s’il doit référer le patient pour une résection endoscopique avancée ou, si la lésion semble invasive profonde, si un bilan d’extension radiologique est indiqué en vue d’une éventuelle chirurgie. Enfin, pour laisser une trace de cette procédure complexe, le compte rendu précis et détaillé est le meilleur allié pour conserver dans un langage unifié les points clefs de l’examen conditionnant la prise en charge.